Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Eléments de conversation pour briller en société
17 mai 2021

"Cancel culture"

 

BlanchNeige

 "Cancel culture"

Blanche-Neige, Metoo et Léon Trotsky. 

 

On peut légitimement se demander ce qui rapproche un personnage de conte de fées, un mouvement social, un homme politique assassiné en 1940 sur ordre de Staline.

 Le rapport s’établit tout récemment, aux Etats-Unis, et sans qu’on y pense, sous le nom de cancel culture, qui n’a pas reçu une traduction uniforme : elle est la culture du boycott, de la dénonciation, de l’interdiction … 

Ceux qui la pratiquent sont vus tantôt comme des lanceurs d’alerte estimables voire  héroïques, tantôt comme des moralistes pinailleurs ou des censeurs-coupeurs de têtes.  

 

Prenons cette définition simple : pratique visant à dénoncer publiquement et nommément une personne ou une société dont les agissements sont jugés répréhensibles à l’égard d’un groupe social. 

Il peut s’agir de discriminations à l’égard des femmes, de minorités ethniques, sexuelles, etc. Les catégories de discrimination sont nombreuses : genre, sexualité, couleur de peau, handicap, port de la barbe ... Voir également : https://www.justifit.fr/b/guides/droit-penal/differents-types-discrimination/

http://www.haute-loire.gouv.fr/les-differentes-formes-de-discriminations-a3452.html

 

Comme pour le multiculturalisme, et l’appropriation culturelle, la pensée décoloniale-indigéniste-racialiste, etc qui relaie la déconstruction à l’américaine,  ignore la nuance et burine son objectif à la massue si bien que deux situations émergent:

 Dans nombre de cas, l’exigence d’interdiction est disproportionnée et relève de l’idéologie politique. Elle en est parfois risible, quand elle n’est pas violente grâce à l’anonymat bien commode des réseaux sociaux qui permet l’action en meute. L’affaire  Mila l’a montré.

 Par contre,  la critique peut être légitime et constructive,  et devenir « la riposte des personnes sans voix face à l’impunité des puissants », telle celle des  lanceurs d’alerte qui paient de leur liberté ou de leur vie la dénonciation de la corruption, ou des dysfonctionnements soigneusement cachés de notre société. 

De même, #MeToo relève plus de l’assistance à personne en danger que des accusations inconsistantes que l’on va voir ( à condition de respecter la véracité des faits et la présomption d’innocence, cela va sans dire). « Que dire de ces femmes innombrables, violées, harcelées ou qui ont été renvoyées pour avoir refusé une faveur sexuelle à leur employeur ? Annulées, elles aussi, en silence, sans autre pouvoir que de dire, un jour, sur les réseaux sociaux : "Moi aussi"… Celles qui sont mortes sous les coups de leur compagnon n’auront pas eu cette opportunité."

Laure Murat, Le Monde, 01/08/2020

 

Une expression tentaculaire

 Aucun domaine n’est étranger à la cancel culture. C’est l’une des activités fort goûtées par les esprits woke, ceux qui traquent les opinions qu’ils estiment opposées au juste, qu’ils ont eux-mêmes préalablement définis. 

Au final, la pensée susdite applique au pied de la lettre l’évangile de Luc (11,23) : « Qui n'est pas avec moi est contre moi»

 

Une parole sous surveillance: la parole politique

 Interdiction des cours ou conférences qui déplaisent. Les exemples s’accumulent. En voici quelques cas.

Aux Etats-unis, deux anciens secrétaires d’État Henry Kissinger, Condoleezza Rice ont vu leurs conférences chahutées. Barack Obama lui-même s’est vu qualifier de «boomer» parce qu’il a osé critiquer le radicalisme de certains militants. En France François Hollande n’a pu prendre la parole sur la crise de la démocratie à cause -ont proclamé les manifestants- de la politique sociale menée pendant son mandat. « Des manifestants parfois cagoulés, forçant les portes d’un amphi, arrachant des pages du dernier livre de François Hollande et les jetant en l’air. C’est la scène qui s’est déroulée mardi après-midi à l’université de Lille-2 »

 

La parole universitaire

Le 20 octobre 2020, le cours de master 2 sur les Conflits de lois est assuré par une professeure de droit de l'université d'Aix-Marseille. 

Elle aborde les problèmes qui peuvent intervenir entre les lois civiles et les lois religieuses. Ses propos sont jugés antisémites et islamophobes. La Ligue des Droits de l’Homme soutient les étudiants qui se pensent offensés. Mediapart publie le nom de la professeure. Rappel : on est peu de temps après l’assassinat de Samuel Paty. Pour plus de détails, voir le paragraphe « Délation et police de la pensée dans l’article de canalblog. 

 

 Séries TV à supprimer

Friends

La série culte Friends, par exemple, est aujourd'hui taxée de diverses discriminations. A l’occasion de l’arrivée de la série sur Netflix en 2018 The Independant relève que les jeunes sont choqués par cette série.

 En effet, Chandler non seulement a peur qu’on le prenne pour un homosexuel, ce qui révèle l’homophobie de la série. Celle-ci est en plus transphobe :  il a du mal à accepter le fait que son père soit devenu une femme et ne peut pas l’appeler par son nouveau nom d’Héléna, comme son père le lui demande…

Quant à Joey, son goût de la drague et sa formule habituelle  "Alors, ça roule ?" pour les aborder sont d’un sexisme humiliant. 

Ross, amoureux de Rachel  est accusé de comportement sexiste lorsqu’il l’empêche de se concentrer sur sa carrière. 

Et celle-ci est dénoncée par les spectateurs d’aujourd’hui quand elle engage un assistant uniquement dans le but de sortir avec lui.

La série est également grossophobe, puisque, à plusieurs reprises Monica se voit rappeler qu’adolescente, elle était en surpoids.

La communauté noire est uniquement représentée par deux personnages importants : la série est bien raciste.    

Le 27 mai 2021, l’émission « retrouvailles » sur HBO Max, les comédiens seront conviés à parler du bon vieux temps et évoqueront peut-être les problèmes qui fâchent, aujourd’hui.

 

South Park

Menacés en 2010 pour les représentations de Mahomet, les créateurs de South Park, Matt Stone et Trey Parker ont dû la faire retirer de la plateforme Hbo Max. A voir : https://www.youtube.com/watch?v=z9OcG5A788Q

 

Disney et le viol

Les films de Walt Disney ont contribué à la culture du viol.

Bien entendu, il n'y a pas de viol dans les films de Disney. Mais à y regarder de plus près, le consentement est rarement pris en compte. En 2017, une mère de famille britannique ouvrait le débat, évoquant La Belle au bois dormant, elle souhaitait que ce genre de films  où les relations sont non consenties ( puisque la Belle est inanimée !) soit  banni des salles de classe: "Ce n'est pas normal de réveiller une inconnue en l'embrassant. Alors, pourquoi enseigner cela aux enfants ?" expliquait-elle sur Twitter.

Tous ces critiques ont oublié de lire Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim. Ils y apprendraient que les contes se perpétuent depuis des siècles sous différentes formes et dans de nombreuses langues, et qu’ils passionnent adultes et enfants parce qu’ils concernent le développement de la vie psychologique, l’accès à la maturité et à la sexualité. Blanche-Neige mange avec avidité la moitié rouge de la pomme que lui tend la reine, la moitié empoisonnée , rouge comme le sang, comme la sexualité. Et elle se réveille de son sommeil quand les serviteurs du Prince, qui portent son cercueil, trébuchent. Sous l’effet du choc,  « le trognon de pomme empoisonné […]  lui sortit alors du gosier » écrit Grimm. La version du film et le baiser princier est plus glamour que la vomissure du conte. 

Mais effectivement, il n’y a pas eu consentement préalable au contact labial. D’où l’accusation de viol symbolique et la fureur des féministes radicales qui proposent, selon la revue Au féminin, que les films destinés aux enfants bénéficient  d'un accompagnement pédagogique qui soulignerait les comportements inappropriés à bannir dans la vie de tous les jours. 

 

 

Psyché ranimée par le baiser de l’Amour, Antonio Canova (1787-1793)

Si on les suit, il faudra détruire le Psyché ranimée par le baiser de l’amour de Canova, changer la fin de Roméo et Juliette. En effet, Roméo vole ignominieusement un baiser à Juliette qu’il croit morte puis boit le fatal poison. Juliette, ayant retrouvé ses sens se tue sur le corps de son amant non sans l’avoir embrassé, lâchement mais langoureusement (« your lips are warm »). 

Ignoble ! Double baiser non consenti. On en vomirait des trognons de pomme !

Pour avoir une idée plus sérieuse de la question du consentement et de la « zone grise », lire Cat person,  la nouvelle de  Kristen Roupenian  enfin traduite dans le recueil Avoue que t'en meurs d'envie (éd. 10/18).

VOIR Le consentement

 

La culture est dans le viseur des woke toujours sur le qui-vive.

 Carmen  accumule les vices :  l’œuvre célèbre la corrida et se conclut par un féminicide, tout en exaltant un personnage caricatural de femme sexy, délurée, infidèle, digne d’un fantasme machiste.  « Pas étonnant alors qu’une maison d’opéra australienne ait décidé de l’éliminer de son répertoire » ( Anne-Sophie Chazaud

  Le directeur de l’Opéra de Florence estime qu'à notre époque, « marquée par le fléau des violences faites aux femmes, il est inconcevable qu'on applaudisse le meurtre de l'une d'elles». Ainsi le metteur en scène Léo Muscato présente une Carmen qui tue Don José. Le social est respecté puisque l’œuvre de Bizet se déroule au XXIème s. et met en scène non plus des bohémiens mais des Roms. 

Les femmes, la moitié du genre humain, comme disait Condorcet ne s’en porteront que mieux.

La musique classique est un repère de machos, blancs, vieux, capitalistes -évidemment- qui véhiculent des idées réactionnaires. C’est l’opinion de Cambridge qui va revoir son programme de musicologie pour y introduire plus de  "diversité ».  Lire le journal indépendant de l’université de Cambridge, Varsity, sur son site le 25 décembre dernier.   

 Voir aussi :  https://www.lefigaro.fr/international/a-oxford-des-cours-de-musique-classique-juges-colonialistes-20210330

 En première ligne des compositeurs «too pale, too male, too stale» (stale= rassis), Beethoven dont le premier mouvement de la Neuvième symphonie évoque pour  la musicologue Susan McClary«l'étranglement de la rage meurtrière d'un violeur incapable d'obtenir satisfaction».

Voir aussi  https://www.lefigaro.fr/culture/l-annee-ou-l-on-a-voulu-effacer-beethoven-20210114

 

Par ailleurs, la salle de concert est le lieu de  la ségrégation.

New Music USA, estime pour sa part que «la musique classique est intrinsèquement raciste». En effet, les enfants d’immigrants originaires de Chine, de Corée du Sud, de Singapour ou de Taïwan sont surreprésentés dans les conservatoires, et poussés par leurs parents qui voient dans cet apprentissage une école de rigueur et d’excellence. 

 Autre exemple : l’orchestre de Vienne.  

Ibrahim Maalouf, trompettiste et compositeur l’a dénoncé dans un tweet le lendemain du concert du nouvel an : « Sublime orchestre de Vienne qui chaque année excelle autant musicalement qu’il se fait tristement remarquer par son manque de diversité ethnique. 2021 on veut plus de diversité ! Si Vienne est à l’extrême, les orchestres français sont loin du compte aussi … »

 

Zhang-Zhang, violoniste au sein du Philharmonique de Monte-Carlo s’est indignée des propos du trompettiste : « est-ce que les mêmes remarques s’appliqueraient à l’Opéra de Pékin ? Au célèbre groupe malien Tinawiren ? Au groupe de rock Mongol The Hu ? Laissez le Philharmonique de Vienne tranquille ! Vous voulez jouer avec eux ? Travaillez ! »

 La violoniste a également rappelé une réalité qui peut avoir échappé à Ibrahim Maalouf,  « le concours de recrutement des orchestres symphoniques professionnels se fait derrière un paravent. Le jury ne voit pas le candidat, il n’écoute que la qualité de la performance. Les artistes sont choisis par leur musique, pas par leur couleur de peau, leur sexe ou leur origine ethnique.»

 Ibrahim Maalouf a multiplié les virulentes attaques les jours suivants le concert du nouvel an, en s’adressant à ses« Chers fachos énervés du tweet, si mes tweets sur le manque de diversité vous excite autant c’est que je touche la corde sensible ». Voir Radio Classique

 VOIR : Isabelle Barberis sur l’orientation actuelle de l’Opéra de Paris :      https://www.lefigaro.fr/vox/culture/isabelle-barberis-l-opera-de-paris-abandonne-l-universalisme-pour-une-approche-racialiste-venue-des-etats-unis-20210212

 

 La peinture subit aussi la fureur de l’annulation. 

 

Manchester

La Manchester Art Gallery retire un tableau de nymphes nues, Hylas et les nymphes du peintre préraphaélite John William Walterhouse,  pour lancer un débat sur le sexisme, et le remplace par l’avis suivant :

«Cette galerie présente le corps des femmes soit en tant que "forme passive décorative" soit en tant que "femme fatale". Remettons en cause ce fantasme victorien!

Cette galerie existe dans un monde traversé par des questions de genre, de race, de sexualité et de classe qui nous affectent tous. Comment les oeuvres d'art peuvent-elles nous parler d'une façon plus contemporaine et pertinente?»

Le décrochage du tableau a été filmé et fait partie d'une performance de l'artiste Sonia Boyce, dont le travail sera exposé au musée à partir de mars. 

La boutique du musée cessera aussi de vendre toute reproduction de cette oeuvre. < Slate

 

A San Francisco, une fresque de 1936, peinte dans un établissement scolaire, est menacée de destruction pour cause de sécurité psychologique des élèves.  doivent être éduqués dans un environnement «sûr» et ne pas être exposés aux «images violentes» […] et dégradantes» a affirmé leConseil scolaire.

Parmi les treize panneaux qui forment cette fresque de 150 mètres carrés dont la majorité représente la vie de Washington, on peut observer un Indien allongé par terre et quelques personnes dont la couleur de peau est noire travaillant dans les champs. 

 L’artiste d’origine russe avait à dessein de dénoncer un des volets sombres de l’histoire des États-Unis - l’esclavagisme -, et le racisme. Missionné par le Work Progress Administration dans le cadre du New Deal, Arnautoff qui fut communiste, est connu comme un artiste de gauche….  < Le Figaro

 

Autres horreurs à supprimer

Le problème du cochon

Oxford University Press assure ne "pas interdire complètement les cochons ou le porc dans ses livres" et qu'il n'y a pas eu de changements récents dans ses recommandations. Mais, a ajouté une porte-parole, "nos produits sont vendus dans près de 200 pays" et "à cet égard nous encourageons certains de nos auteurs de matériel pédagogique à prendre en compte les différences et sensibilités culturelles

Voir. Tanguy Pastoureau : Les trois petits cochons : https://www.youtube.com/watch?v=xTYBeJPJISk


« Déboulonnage »

Détruire les statues, débaptiser les noms des rues, d’écoles, etc. si elles portent des noms odieux de ceux qui de près ou de loin ont prêté la main à l’établissement ou au maintien de l’esclavage, ou qui ne s’y sont pas opposés avec suffisamment de vigueur ou trop tardivement, c’est une entreprise sans fin qui se justifie dans certains cas mais qui a été démesurément étendue.

Washington, Lincoln, Victor Schœlcher ont été comme Churchill « vandalisés » pour leur supposé racisme. 

Pour Schœlcher, qui est à l’origine de l’abolition de l’esclavage  lire l’article de 20 minites, bien documenté. 

 

Churchill est un cas exemplaire, bien analysé dans l’article du site de France-interqui replace Churchill dans son contexte historique sans laisser dans l’ombre son caractère ni les variations de ses opinions. 

 

Bref rappel. L’annulation est une méthode qui a fait ses preuves avec Staline. Ainsi,sur cette photo, à droite de la tribune d'où Lénine s'adresse à la foule, Trotsky et Kamenev ont été effacés, comme ils ont disparu de tous les discours, de toutes les références politiques, comme s'ils n'avaient jamais existé.

Lenine-Kamenev-Trotsky

 

 

De Gaulle a droit à un traitement fortissimo de la part de la Ligue de défense Noire Africaine dont le compte Twitter a été suspendu :

24 juin

Si Charles De Gaulle était un grand criminel, il fut aussi un fugitif de la seconde guerre dite mondiale, comme le dit si bien le savant Coovi Rekhmire. Face à la débâcle française durant la guerre, De Gaulle prend la décision de fuir plutôt que défendre son territoire.  Ainsi, tel un fuyard incapable de mourir pour sa patrie, le 17 juin de Gaulle part aussitôt pour Londres afin de poursuivre soi-disant la guerre. Avec l’accord de Churchill et après l’annonce de l’armistice faite par le maréchal Pétain, il lance, de l’extérieur, un appel à la résistance sur les ondes de la BBC, le 18 juin. De Gaulle était incapable d’assumer ses responsabilités de général qu’il ne méritait manifestement pas. Il ne reviendra qu’après la libération de la France par les Africains, bravoure africaine qu’il effacera des tablettes de l’histoire pour créer de toute pièce son mythe de résistant".

Rien à ajouter.

 

M. Tout-le-monde comme cible

Même un individu lambda peut devenir une cible

 Justine Sacco, communicante, en route vers l’Afrique, twitte à ses followers :

« Going to Africa. Hope I don’t get AIDS. Just kidding. I’m white ! ». (« Je pars pour l’Afrique. J’espère que je ne vais pas attraper le sida. Je plaisante, je suis blanche ! »).

Le second degré ayant été perdu dans le tweet et repris tel quel par d’autres usagers, la jeune femme a vu sa vie ruinée en l’espace de onze heures de vol. < The Conversation 

 

Le patron d’une chaîne alimentaire dans le Minnesota a manqué de fermer son entreprise à cause d’un tweet raciste de son adolescente de fille, qui a déchaîné une campagne sans précédent sur les réseaux sociaux.

 

A la demande des élèves, la Seaford Head School débaptise deux de ses bâtiments, anciennement nommées Winston Churchill et J.K. Rowling, l’un pour racisme, l’autre pour transphobie à cause d’un tweet de juin 2020 dans lequel elle tournait en dérision le fait qu'un article n'employait pas le terme «femmes» pour parler de «personnes qui ont leurs règles». «Je suis sûre qu’on avait un mot pour désigner ces personnes, avant. Que quelqu’un m’aide. Fammes ? Fommes ? Fimmes ?» 
En savoir plus sur RT France

 

Les échecs sont un jeu raciste…

… puisque ce sont toujours les Blancs qui commencent la partie, selon une radio de Sidney. CQFD.

 

Le ton de la peau

la filiale indienne du géant des cosmétiques Unilever  va rebaptiser sa crème éclaircissante pour la peau commercialisée localement sous le nom de "Fair & Lovely". L'entreprise anglo-néerlandaise a promis qu'elle cesserait d'utiliser le mot "Fair" (clair) dans le nom car la marque "s'est engagée à célébrer tous les tons de peau". < Capital

 

 La marque "Eskimo" va disparaître. 

Le mot eskimo/eskimau n’est pas utilisé par les populations locales.  "Dans le passé, les non-Inuits ont imposé [ce nom] pour nous désigner et renommer nos territoires, à la place de ceux, centenaires que nous utilisions", souligne Natan Obed, un leader de la population inuite canadienne en 2015, dans une déclaration relayée par Nunatsiaq News. < Capital

 

On joue plus avec ces joujoux

Lego a non seulement fait un don de quatre millions de dollars à des organisations de lutte contre le racisme, mais elle a aussi demandé à ses revendeurs d’arrêter de promouvoir les jouets qui représentent la police ou la Maison-Blanche. Les casernes de pompiers et même les chiens policiers sont concernés. < Capital 

https://www.capital.fr/economie-politique/lego-demande-a-ses-revendeurs-darreter-la-publicite-sur-la-police-et-la-maison-blanche-1371797

 

 

Pour finir

 « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » disait Saint-Just à la tribune de la Convention. Certes. Mais Fouquier-Tinville et les tribunaux révolutionnaires nourrissaient la Veuve de cous rasés sans être trop  regardants sur les preuves. Au-delà des bornes, il n’y a plus de limites, comme chacun le sait !

Et des bornes, il ne saurait y en avoir puisque ce n’est plus un état totalitaire ou un despote qui s’érige en censeur mais la voix populaire, légitime par définition démocratique, qui s’érige en gardienne du Bien. 

 

La pratique de la cancel culture et la dénonciation de l’appropriation culturelle fonctionnent en binôme. 

La première interdit tout ce qui peut, dans la culture dite dominante choquer les minorités sur le plan de l’intégrité psychologique, morale... 

La seconde entend protéger les cultures des minorités en interdisant à la société majoritaire d’utiliser certains éléments qui relèvent des cultures minoritaires (recettes de cuisine, dessins ou coutumes traditionnelles, etc. VOIR l'Appropriation culturelle" .  

On a bien compris que le but est la remise en question  de la culture majoritaire  puis sa disparition. C'est ce que dit le manifeste des Indigènes de la République dans sa Déclaration de septembre 2009 intitulée « Il faut une véritable alternative à la politique raciste de l'identité nationale » (page168) :

 

 « La lutte anticoloniale est donc nécessairement la lutte pour une autre communauté politique . S'il fallait ébaucher une autre France comme « nation », il faudrait l'imaginer comme réalité historique ouverte ». Les deux auteurs citent alors le marxiste autrichien Otto Bauer : « A aucun moment, l'histoire d'une nation n'est achevée. [...] Placé au milieu du flux universel, le caractère national  n'est plus un être persistant, mais un devenir et une disparition continuels ». (page 64)

( VOIR   Le multiculturalisme).

 

« La liberté d’expression est ontologiquement non négociable. Comme le dit magnifiquement Rosa Luxemburg : La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement. » < Marianne 

 

L’avis de Barack Obama

En 2019, à Chicago, Barack Obama expliquait : «Il y a des gens qui pensent que, pour changer les choses, il suffit de constamment juger et critiquer les autres (…) Ce n’est pas comme ça qu’on change la situation ».

Voir la VIDEO     

 

Annexe :

Sondage sur les campus US (2017) https://www.brookings.edu/blog/fixgov/2017/09/18/views-among-college-students-regarding-the-first-amendment-results-from-a-new-survey/

 

Eventuellement, on peutt lire dans la série "Mots d'aujourd'hui pour maux de demain?"

 

 Accueil                                                                                  

Mots d'aujourd'hui pour maux de demain?

 

Américano-gauchisme ?                                                        

Militer/ enseigner. Délires. universitaires

 

 Le dernier mot grossier de la langue française ?                

Assimilation 

 

Le début de la soumission: l'autocensure:                            

La peur du fascisme, c’est déjà le fascisme

 

Information bruyante, information muette...                       

Obama, le 4ème arbitre,

 

La mort de Samuel Paty traitée par le New York Times:         

Journalisme : Naufrage en quatre avaries

 

Une belle idée qui peut mal tourner?                                       

Le multiculturalisme

 

Culpabilité et police de la pensée :                                           

Rééducation, délation...

 

Goût du lynchage                                                                  

Goût du lynchage et goût du confit de canard  

 

Du dramatique au risible  

L'appropriation culturelle

 

Des lanceurs d'alerte aux censeurs

la cancel culture

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité